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Présentation générale

Les questions d’attribution et/ou d’authentification varient selon les différents domaines de l’histoire de l’art, des sculptures romaines aux objets précolombiens ou aux chefs d’œuvre de la peinture. Il peut n’exister que quelques experts – parfois un seul – à même d’authentifier correctement un objet dans chacun de ces domaines. Certaines catégories de biens culturels suscitent par ailleurs des avis contradictoires de la part d’un grand nombre d’experts. Pour certains artistes contemporains, il peut même se révéler difficile de trouver un expert, s’il n’existe ni études universitaires ni catalogue raisonné.

Le concept d’authenticité lui-même peut porter à confusion lorsqu’il concerne des objets indigènes contemporains. Certains peuvent être fabriqués en série, dans leur région d’origine ou ailleurs, et les matériaux changent au fil du temps. Il s’avère par ailleurs plus difficile de détecter les objets contrefaits et d’identifier quelles sont les caractéristiques « authentiques » de ces objets. S’agit-il de leur ancienneté, de leur lieu d’origine, de leur fabricant, des matériaux utilisés ou de leur valeur symbolique ou religieuse ? En Australie, un label a été créé pour protéger l’art aborigène. Faisant office de marque déposée, il a prouvé son efficacité, mais il serait impossible de le reproduire dans d’autres pays.

L’authentification peut par conséquent être une source de frustration pour l’acheteur d’un bien culturel, surtout s’il ne bénéficie pas des conseils d’un professionnel habitué à la complexité du processus. Les difficultés posées par l’authentification peuvent être décourageantes et conduire les collectionneurs à effectuer des acquisitions peu scrupuleuses. Il s’agit par ailleurs d’un processus onéreux, qui peut coûter très cher à la victime . Du point de vue de cette dernière, les pertes financières peuvent être évitées si l’œuvre n’est pas identifiée comme étant frauduleuse, de manière ce qu’elle puisse être remise sur le marché plus tard, et ce malgré son éventuelle inauthenticité.

Cependant, compte tenu de la valeur croissante de l’art, l’établissement de l’authenticité est de plus en plus reconnu comme un prérequis obligatoire par les assureurs, les collectionneurs et le monde de l’art. Associée aux nouvelles technologies, cette prise de conscience incite à la mise en place d’un processus d’authentification plus approfondi, plus précis et plus moderne.

Bien que de nombreux historiens de l’art émettent des avis personnels sur l’attribution ou l’authenticité d’une œuvre, il est recommandé de faire preuve de la plus grande prudence et de solliciter des conseils juridiques lors de l’authentification d’un bien culturel. La documentation relative à l’histoire de l’art, les connaissances stylistiques et les analyses techniques ou scientifiques représentent les trois aspects indispensables et complémentaires des meilleures pratiques en matière d’authentification et d’attribution. Ces trois aspects créent un ensemble de preuves, qui constitue la meilleure approche pour réaliser l’authentification et l’attribution, mais aussi la meilleure défense en cas de litige.

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