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Le rôle des médias

Depuis des décennies, les journaux et les actualités télévisées traitaient seulement d’un aspect particulier du trafic illicite, à savoir le vol d’œuvres d’art dans des musées renommés. Cette couverture médiatique lacunaire a empêché l’opinion publique de développer une compréhension complète du sujet à l’échelle mondiale.

La situation a brutalement changé en 2003, avec le pillage du musée de Bagdad. Cet événement a mis sur le devant de la scène un aspect du trafic encore peu connu : le commerce d’objets archéologiques pillés. Depuis, les médias de masse ont développé un intérêt croissant pour les vols de biens culturels, en particulier lors des conflits. La large couverture médiatique qui a mis en lumière l’état du patrimoine culturel pendant et après les manifestations en Égypte, le conflit armé au Mali et la guerre en Syrie en sont l’exemple le plus flagrant. Tous ces événements ont entraîné un nouvel attrait du public pour le trafic illicite du patrimoine culturel. Les médias se sont faits les alliés majeurs des organisations qui cherchent à obtenir le soutien de la population dans leur lutte contre le commerce illégal de biens culturels.

Aux journaux, chaînes télévisées et sites web renommés sont venus s’ajouter de nouveaux blogs et sites web spécialisés, grâce à la démocratisation d’Internet. Parmi les sites consacrés à la question du trafic illicite, on trouve celui créé dans le cadre du projet de recherche de l’université de Glasgow, Trafficking Culture. Cette plateforme en ligne propose des actualités et publications sur le sujet, ainsi que des études de cas détaillées.

Les médias spécialisés dans le domaine de l’art, tels que Le Journal des ArtsConnaissance des ArtsLa Tribune de l’ArtArt Aujourd’hui ou The Art Newspaper, traitent régulièrement de cette question. D’autres se concentrent sur la prévention et sur la conservation du patrimoine culturel. C’est notamment le cas de The Getty Iris. On trouve également des publications spécialisées en archéologie, comme Archaeology, le magazine en ligne de l’Institut archéologique américain. Les sites web du marché de l’art, tels que Artnet, proposent eux aussi des informations de première main sur les objets volés. L’aspect juridique du problème est abordé par les sites web consacrés au droit de l’art.

A gauche : article sur le discours de John Kerry au Metropolitan Museum of Art à propos du pillage en Irak et en Syrie pendant la guerre (The Art Newspaper) ; à droite : article sur l’ex-escroc surnommé « Turbo Paul » (Artnet Magazine).

À ces sites s’ajoute toute une série de blogs qui ont vu le jour ces dernières années. Leur nombre est si important qu’il est difficile de trouver et d’identifier ceux qui sont neutres, fiables et sérieux. En revanche, on peut aisément en établir une courte typologie :

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