Traditions et coutumes Cameroun

Religions et croyances

La laïcité est inscrite dans la Constitution camerounaise. En préambule, il est noté que « la neutralité et l’indépendance de l’Etat vis-à-vis de toutes les religions sont garanties. ». Cependant, la vie religieuse est encore très active et très présente dans l’espace public.

Le Cameroun comporte à plus de 66 % une large majorité de chrétiens (dont 40% de catholiques) et environ 20% de musulmans. Les deux communautés sont présentes sur tout le pays et dans toutes les grandes villes, quoique les chrétiens soient plus nombreux dans les régions de l’Ouest et du Sud.
L’animisme et les religions premières sont toujours pratiqués, et se syncrétisent parfois avec les religions monothéistes.

Des superstitions sont largement partagées. Marabouts ou féticheurs et bonimenteurs peuvent encore imputer des maladies à la sorcellerie. Monseigneur Samuel Kleda, l’Archevêque de Douala et chef de la communauté chrétienne, mettait ainsi ses concitoyens en garde contre les charlatans : « Dans un premier temps, ils ne font que de faux diagnostics. Généralement, ils ne parlent que de maladies mystiques et de sorcellerie. Ce qui signifie qu’ils sont les seuls capables de vous soigner. Et pour le faire, ils exigent de fortes sommes d’argent. Quand on est malade, il faut se rendre dans les centres de santé agréés. »

Cela dit, en juillet 2021, notre homme d’église, phytothérapeute à ses heures, recevait du gouver-nement camerounais l’autorisation de mettre sur le marché ses potions magiques sensées soulager les malades du Covid-19, affirmant par la même occasion : « nous avons vaincu le Covid-19 au Cameroun ! ». Ben tiens ! On n’est jamais si bien servi que par soi-même !

Peuples et ethnies

Plus de 250 groupes ethniques cohabitent au Cameroun, c’est dire la richesse des cultures et des coutumes. Ils sont répartis en trois grands ensembles :

• au Nord, les Peuls et les Kirdis ;
• à l’Ouest, les Bamilékés et les Bamouns ;
• dans le sud, les Betis, les Bassas et les pygmées.

Personnalités

L’un des représentants les plus célèbres du Cameroun à l’étranger, c’est son équipe de football national. Surnommée les « Lions indomptables », elle a remporté la Coupe d’Afrique des nations quatre fois, en 1984, 1988, 2000, 2002 et 2017. Le joueur professionnel Samuel Eto’o a trouvé des supporters bien au-delà de son pays d’origine. Lors de la Coupe du Monde de 2010, le titre officiel Waka Waka (This Time for Africa) interprété par Shakira, était en fait un arrangement de la chanson camerounaise Zangaléwa créée par le groupe éponyme en 1986.

Autre personnalité, qui a fait danser plusieurs générations : Manu Dibango. Le chanteur et saxophoniste s’est hissé en tête des ventes aux Etats-Unis avec son single Soul Makossa. Cette chanson a même été samplée sur le Wanna Be Starting Somethingde Michael Jackson. Le makossa, une musique d’origine douala, a des sonorités proches du soukous congolais. Autres rythmes à découvrir : l’assiko, le bikutsi, le bend-skin, le mangambeu… 

Manu Dibango, fut l’une des toutes premières célébrités à décéder du Covid-19 en 2020. Son saxo-phone est désormais exposé au musée national à Yaoundé où un hommage lui est rendu.
Entre autres célébrités d’origine camerounaise, épinglons le tennisman Yannick Noah et l’humoriste-polémiste Dieudonné.

La littérature possède aussi ses vedettes. Léonora Miano a obtenu le prix Femina en 2013 pour La Saison de l’ombre (Grasset). Auparavant, en 2006, c’est le Prix Goncourt des lycéens qui lui avait été décerné pour Contours du jour qui vient (Pocket), un roman poignant sur l’Afrique contemporaine.

Savoir-vivre et coutumes

Voici quelques petits conseils de savoir-vivre.

– Il est considéré impoli d’accepter quelque chose de la main gauche.
– On n’hésite pas à saluer en permanence et à demander des nouvelles de la famille de son interlocuteur, même si on ne le connaît.
– Dans le Nord, plus conservateur en matière de mœurs, exhiber ses jambes n’est pas bien vu.
– Les shorts et jupes restent dans les bagages.
– On enlève ses chaussures avant de marcher sur une natte, avant de pénétrer dans une mosquée ou encore dans les Lamidats, ces chefferies traditionnelles qui forment un échelon de l’organisation administrative au Cameroun.